Adolescente ou femme mûre, vous et votre grossesse

De l’adolescente à la femme de plus quarante ans, quel est l’âge idéal pour une grossesse ? Existe-t-il un âge idéal pour avoir un enfant ? Faisons le point ensemble sur les différentes périodes de la vie d’une femme et la possibilité d’être maman.

D’un point de vue physique il est incontestable qu’un âge jeune favorise les opportunités d’une grossesse idéale.
Mais d’un point de vue psychologique, il ne peut y avoir d’idéal absolu, chaque cas étant unique et individuel.

Chaque femme est en âge d’avoir un enfant lorsqu’elle ressent au fond d’elle le désir et la force de vivre cette expérience.
La tranche d’âge au cours de laquelle la majeure partie des femmes décide de devenir mère se situe entre 25 et 30 ans.

Depuis quelques années toutefois, on note une tendance à la hausse pour une première grossesse chez les femmes de plus de 40 ans.
Fort heureusement, la grossesse et l’accouchement peuvent être sereinement abordés de nos jours tant à 20  qu’à 40 ans et ce grâce à la considérable amélioration du suivi médical.

Les manières d’appréhender l’évènement, le vécu de la grossesse tant d’un point de vue physique que psychologique varient toutefois selon l’âge de la future maman.
Voyons comment.

A moins de 20 ans

Il est vrai que les jeunes femmes de moins de 20 ans qui choisissent de manière responsable d’avoir un enfant sont peu nombreuses.

Le plus souvent un enfant conçu avant l’âge de 20 est non-désiré, il s’agit de l’enfant d’une adolescente qui entre tout juste dans sa vie de femme, avec le plus souvent un objectif professionnel ou de formation qui n’est pas encore atteint et qui est le plus souvent encore financièrement dépendante de ses parents.

Le désir d’enfant, la stabilité affective et la situation professionnelle de la future maman sont de toute évidence des facteurs qui, quel que soit l’âge de la femme, agiront sur la grossesse et sur la manière de vivre ce moment particulier de la vie de la femme…

Une grossesse avant 20 ans présente malgré tout de nombreux avantages.

La maman a en effet souvent moins de craintes et d’angoisse face à son état de grossesse, face à l’accouchement et à l’éducation de l’enfant.

La fertilité de la femme de 20 ans est très élevée (on considère qu’un rapport non protégé pendant la période d’ovulation entraîne dans 90% des cas une fécondation).

En raison de son jeune âge, le corps de la femme réagit plus aisément aux sollicitations dues à la grossesse. Les organes tels que le cœur, le foie, mais aussi la circulation sanguine, l’appareil respiratoire sont pleinement actifs et répondent plus aisément à l’augmentation d’activité nécessaire.

Les tissus de la peau sont par ailleurs plus élastiques et en mesure de réagir aux sollicitations de l’accouchement.

Après la naissance, le corps de la femme de 20 retrouvera rapidement sa condition d’avant grossesse et sera moins marqué par les neufs mois de gestation.

A 30 ans

La maman de 30 ans est, en règle générale, une femme qui a pu construire une vie stable : travail, compagnon (futur papa), logement, amis…

C’est dans l’idéal une femme qui désire avoir un enfant et qui sait ce qu’elle veut.

Elle programme sa grossesse, s’informe en lisant des magazines, en consultant des sites sur internet, elle décide de son accouchement, participe à des cours souvent accompagnée du futur papa, organise sa vie et sa carrière professionnelle, prévoit la garde de l’enfant…

Une femme qui bénéficie déjà d’une certaine expérience de la vie, qui a des amies déjà mamans… mais qui reste malgré tout sujette à des craintes et angoisses bien justifiées.

Une future maman qui est par ailleurs plus inquiète et soucieuse de la bonne santé de son enfant, car plus consciente des risques envisageables.

D’un point de vue physique, la situation est plus ou moins identique à celle de la femme de 20 ans. Les conditions physiques de la femme de 30 ans, ses tissus, son utérus et la capacité de ses organes à s’adapter à la grossesse et à l’accouchement ne changent guère.

Les contrôles médicaux, échographies et visites périodiques sont identiques si aucun problème particulier n’est décelé.

A 40 ans

La femme qui jusqu’alors n’a pas eu d’enfants et prend cette décision alors que la quarantaine n’est pas loin ou est déjà échue, est généralement une femme qui n’avait pas trouvé le père idéal, ou qui avait à gérer une carrière professionnelle trop astreignante pour pouvoir envisager une grossesse et un enfant.

Il peut aussi s’agir d’une femme qui, ayant des problèmes de fécondité, a dû subir des traitements médicaux, des inséminations, fécondations…

La femme de 40 ans vit généralement sa grossesse comme un cadeau de la vie, un défi alors que l’horloge biologique tant redoutée poursuit son chemin.

La probabilité pour une femme de 40 ans de concevoir un enfant s’est considérablement réduite par rapport à une femme de 20 ans ; elle passe en effet de 90% à 65%…avec une augmentation du risque de fausse couche au cours du premier trimestre.

Mais une fois les premiers doutes passés, la femme de 40 ans ne doit pas pour autant vivre dans du coton.

Son âge justifiera certes un contrôle plus rigoureux mais sans excès. Il est vrai que la femme de 40 ans actuelle n’a plus grand chose à voir avec les femmes du même âge du début du siècle dernier. Les conditions de vie se sont considérablement améliorées.