Grossesse et végétarisme

La grossesse est une période au cours de laquelle une bonne alimentation est capitale pour les futures mamans et pour leur bébé, qu’elles soient végétariennes ou non : les besoins nutritionnels de l’une et de l’autre sont identiques, mais les apports d’une alimentation végétarienne diffèrent.

S’il est de toute évidence inconcevable pour une femme ayant adopté un régime végétarien depuis des années de réintégrer des aliments tels que la viande ou le poisson dans son alimentation pendant une grossesse, la femme végétarienne devra toutefois redoubler d’attention pour la composition de ses repas afin de ne pas souffrir de carences.

Grossesse et végétarisme sont à priori parfaitement compatibles dans la mesure où les carences d’une alimentation non-végétarienne sont compensées par d’autres éléments nutritifs.

Parce que les protéines végétales sont plus difficilement absorbées par l’organisme que les protéines animales, des quantités plus importantes devront être consommées par la femme enceinte.

Un suivi médical accru est recommandé afin de palier à tout déséquilibre alimentaire pendant la grossesse.

La femme végétarienne devra par conséquent informer son médecin de ses habitudes alimentaires. Les échographies permettront de constater la bonne évolution du fœtus, et des analyses de sang pourront permettre de déceler toute déficience notamment en fer. Le médecin pourra au besoin prescrire des compléments en fer et calcium.

Le régime végétarien se caractérise par l’absence de protéines animales. Ces protéines peuvent toutefois être compensées par un apport en protéines fournies par les œufs, les céréales (le riz, le blé, le maïs, le millet…) que l’on trouve principalement dans le pain, les farines, les biscuits, les pâtes.

Aux céréales devront s’ajouter des fibres légumineuses que l’on trouve dans les haricots rouges, les lentilles, les pois chiches, le soja et aussi des oléagineux présents dans les noix, noisettes, amandes, pignons ainsi que des graines (de sésame, de tournesol…).

La consommation de céréales et de légumineux au cours d’un même repas est fortement recommandée car leur association constitue l’apport nécessaire en acides aminés.

L’absence de consommation de viande au cours d’une grossesse peut en outre entraîner une carence en fer. Le fer est toutefois également présent dans les légumes secs, la salade verte, et les légumes vert foncé (épinards en tête), les oeufs, le persil, le chocolat noir et les fruits secs (abricots, pruneaux…) pour les gourmandes.

La femme végétarienne devra par conséquent compenser l’absence de consommation de viande rouge par ses aliments.

Les fruits et légumes devront être également à l’honneur à chaque repas car, riches en vitamine C, ils favorisent l’absorption du fer.

En revanche, la consommation de café et thé devra être ralentie voire évitée car elle freine l’absorption de fer.

Comme toute femme enceinte, le calcium et les vitamines D devront être régulièrement consommés pour la bonne évolution du squelette du foetus ; le calcium se trouve dans les laitages, fromages mais aussi dans les oléagineux (noix, noisettes, amandes…).

Les besoins en vitamine B12 seront comblés par la consommation de produits laitiers et œufs.

En cas de doute sur le bon équilibre de son alimentation et parce que certains éléments nutritifs ne doivent pas être déficients chez la femme enceinte, il est vivement conseillé de consulter un nutritionniste qui saura analyser les besoins de la femme enceinte et étudier son alimentation.