Angoisse, peur et crainte à la veille d’accoucher

La douleur dans l’accouchement existe, inutile de le nier, et la composante psychologique liée à l’idée de la souffrance est inévitable. L’épreuve de la souffrance lors de l’accouchement semble impossible et pourtant la nature a su doter la maman et l’enfant d’éléments qui permettent de franchir avec succès ce moment.

La douleur comme condition psychologique :

Au-delà des aspects physiologiques, il est bon de réfléchir sur le fait que la douleur reste depuis toujours liée à l’idée de souffrance. Et lorsque l’on aborde la souffrance, on se positionne sur un aspect cognitif et donc psychologique de l’évènement.

La souffrance ressentie pendant l’accouchement ne serait donc pas nécessairement liée à la douleur mais plutôt aux conditions de tensions, à la peur que représente l’acte d’accoucher.

Dans d’autres cultures (indienne par exemple), l’expérience de l’accouchement est vécue en toute sérénité, elle est associée à l’idée de la joie, de la fête et la douleur est reléguée au second plan. Rien à voir avec les scènes de hurlement que l’on voit encore actuellement dans les séries TV… et qui malgré nous ne peuvent qu’hanter nos esprits le moment venu.

La souffrance en fait semble en majeure partie liée à la recherche de négation de la douleur, plutôt qu’à favoriser l’action naturelle qu’elle entraîne dans la physiologie de la femme et de l’enfant et qui permet également de la dépasser.

La préparation à l’accouchement

Les cours de préparation à l’accouchement permettent à la future maman de partager ses émotions, ses craintes, ses interrogations.

Ils offrent par ailleurs aux futures mamans la possibilité d’effectuer un travail complet sur le corps grâce à des massages, des techniques de respiration, un apprentissage de la relaxation, la prise de contact avec le bébé, jusqu’à l’apprentissage des meilleures positions pour accoucher.

Les cours de préparation permettent par ailleurs à la future maman de travailler sur ses angoisses qu se cachent derrière les tensions corporelles, à les transformer afin qu’elles ne constituent pas un frein à la détente lors de l’accouchement.

Les sages-femmes chargées des cours de préparation à l’accouchement savent rassurer les femmes enceintes, les aider à se détendre. Diverses positions sont par ailleurs préconisées pour permettre à la femme enceinte d’obtenir le confort maximal pendant toute la phase de travail et des contractions. C’est grâce à la relaxation de son corps que la femme pourra accoucher en limitant la douleur et la souffrance liée à l’acte.

Le travail qui précède l’accouchement

Fort heureusement, les structures d’accueil publiques ou non laissent de plus en plus à la future maman le libre choix quant à la manière d’appréhender le travail qui précède l’accouchement. Finies les longues et douloureuses heures d’attente figées sur un lit dans une salle de travail… Une perception personnelle et individuelle de la douleur est prise en considération si bien que la future maman est libre d’adopter la position que lui dicte son corps, sans subir les conditionnements liés.

Dans ce contexte, la présence affective du futur papa est également d’une grande utilité car elle rassure la maman, facilite la détente et peut ainsi alléger la douleur. Il s’agit là d’une aide réelle pour canaliser l’agressivité nécessaire qui accompagne souvent l’accouchement. Une présence qui ne sera utile et bénéfique que si elle est souhaitée par les deux conjoints. En effet, si le futur papa ne souhaite pas assister à l’accouchement, ce qui peut être tout à fait légitime, et se sent contraint, il ne pourra être d’un grand secours pour la maman. Une tierce personne (amie, mère, sœur…) peut dans ce cas venir accompagner la future maman.