L’instinct paternel et le rôle du père dans l’éducation des enfants

La naissance d’un enfant bouleverse une vie, celle de votre couple, celle de la mère et celle du père.
La femme, elle, a 9 mois pour se préparer à l’idée d’être mère ; elle le vit au jour le jour, sent son corps se transformer, ressent son bébé bouger en elle… Mais qu’en est il pour le futur papa ?

Les femmes ont la chance de transmettre la vie, de la donner, l’homme lui y participe largement mais une fois la grossesse entamée, le futur papa n’est plus l’acteur principal de la belle histoire qui se tisse… il reste souvent spectateur, parfois même lointain et détaché face à ce bouleversement intense.

Qu’en est-il de l’instinct paternel ?

Dès leur plus tendre enfance, et cela est toujours vrai à l’heure actuelle, les petites filles jouent à la maman, elles ont des poupons, s’en occupent comme de véritables petites mères qu’elles deviendront un jour.

Les petits garçons eux, le plus souvent, jouent aux petites voitures, à se faire la guerre…

La fille aurait-elle donc un instinct de maman, et le garçon un instinct de guerrier ?

L’instinct maternel serait ainsi inné, alors que l’instinct paternel viendrait avec l’arrivée de l’enfant ?

A moins que la société et nous les parents que nous sommes, incitions nos enfants à rester dans leur rôle respectif …. Avez-vous vu beaucoup de parents offrir des poupons à leur petit garçon ? Ce n’est certainement pas chose courante, et pourtant petit garçon deviendra grand et sera papa…. !

Des concepts qui sont encore bien ancrés dans nos traditions… et qui ont vraisemblablement une grande incidence sur l’attitude des enfants devenus grands…

Le papa et le congé d’éducation parentale

Les hommes qui se consacrent à l’éducation de leurs enfants le font avant tout par amour et ensuite parce qu’ils ne sont pas des êtres transgéniques… ce sont des papas !

Tous les autres, ceux qui se défilent face aux impératifs domestiques qu’un enfant impose, alors qui sont-ils ? Ne sont-ils pas des pères pour autant ? Certes mais des pères qui ont encore dans l’esprit la place que tenait leur père à eux, un père qui travaille, qui rapporte le salaire à la maison pour nourrir la famille pendant que maman s’occupe de ses chérubins…

Les années passent, les générations se succèdent et les moeurs évoluent !

Une chose est sûre : depuis quelques années, timidement mais de plus en plus fréquemment, le papa prend quelques mois, un an, ou plus de congé d’éducation parentale, c’est-à-dire qu’il met sa carrière professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à l’éducation de son jeune enfant.

Un choix qui peut être motivé par un salaire plus élevé pour la maman ou une situation professionnelle plus intéressante par rapport à celle du père, mais qui s’accompagne avant tout d’un réel désir du papa à participer à l’éducation, aux soins des premiers mois…. de son bébé plutôt que de le confier à une nounou ou à une crèche.

Cette tendance reste encore minoritaire en France et le gouvernement souhaite encourager les papas à prendre un congé parental.

Un rapport parlementaire a en effet été récemment transmis au Premier ministre pour soutenir les femmes et les aider à concilier leur maternité avec leur travail en incitant en parallèle les papas à prendre une partie du congé parental avec une prime de 250 euros attribuée pendant 6 mois au père en congé parental si la mère reprend un emploi ou suit une formation professionnelle.

A l’instar de nos voisins suédois ou norvégiens pour lesquels la participation du père dans l’éducation des tout jeunes enfants est devenu la règle, gageons que les générations à venir sauront partager les tâches liées à cette position de « père au foyer » mais aussi les bonheurs, les joies de voir son enfant faire ses premiers sourires, dire ses premiers mots ( papa ?), faire ses premiers pas…. des instants de pur bonheur.