Naissance en milieu aquatique

Si quelques années auparavant, l’accouchement dans l’eau était peu pratiqué et était plutôt une méthode originale, à l’instar des pays nordiques, la pratique est de plus en plus courante en France. Tout sur l’accouchement dans l’eau.

L’aspect naturel et plus détendu fait de l’accouchement dans l’eau une méthode fort appréciée des futures mamans, le plus souvent pour celles qui ont vécu un premier accouchement jugé « trop médicalisé » et qui se sont senties prises dans l’effervescence et les impératifs médicaux.

Les conditions pour un accouchement dans l’eau

Certaines conditions sont toutefois requises pour permettre d’accoucher dans l’eau.

Ainsi il n’est pas possible d’accoucher dans l’eau à moins de 37 semaines d’aménorrhée. Ceci en raison de la maturité du réflexe d’immersion naturelle du bébé qui atteint son maximum au cours des dernières semaines de vie intra-utérine.

L’accouchement dans l’eau sera aussi généralement écarté si le relevé du monitoring présente des signes de souffrances fœtale, ou encore en cas de grossesse gémellaire ou si l’enfant se présente par le siège.

Les avantages d’un accouchement dans l’eau pour la maman

Accoucher en douceur : telle est la définition schématisée qui permet de résumer les avantages d’un accouchement en milieu aquatique.

En effet, immergée dans l’eau, la future maman retrouve tout le sens de l’intimité dans la mesure où elle dispose d’un environnement dans lequel elle peut se détendre et s’abandonner aux contractions.

La légèreté procurée par l’élément aquatique lui offre également une plus grande liberté de mouvement, l’eau faisant diminuer les effets de la force de gravité.

La femme peut en outre choisir la position qui lui convient le mieux pendant la phase de travail et peut bien évidemment aussi choisir de quitter le bassin quand elle le souhaite.

La chaleur de l’eau favorise la relaxation de la musculature de la future maman, notamment au niveau du plancher pelvien. Elle diminue la production des hormones du stress (adrénaline) et augmente la production d’endorphines, les hormones qui contribuent à alléger la perception douloureuse des contractions.

L’eau chaude permet également d’agir de manière positive en terme de relaxation psychologique. Plus détendue, les muscles de la femme enceinte sont moins contractés dans l’eau ce qui lui permet de davantage faire face aux contractions et diminue le besoin de recourir à l’usage d’anti-douleurs.

Il semble également que la durée de la période de travail soit diminuée lors d’un travail dans l’eau notamment pour un premier accouchement.

Les femmes sont plus détendues, et par ailleurs la position favorise la dilatation complète plus rapide du col de l’utérus.

Les avantages d’un accouchement dans l’eau pour l’enfant

L’enfant naît dans un environnement qui lui est familier dans la mesure où il a passé 9 mois dans le liquide amniotique dans le ventre de sa mère. La température de l’eau du bassin est par ailleurs proche de celle du corps (37°C) ce qui rend le passage de l’utérus à l’environnement ambiant moins traumatisant pour le bébé, alors que les premières sensations dues à la lumière, au toucher et au son dans le bassin d’eau sont elles aussi sensiblement atténuées.

Immergé dans l’eau du bassin, l’enfant ne respire pas encore, il ne court par conséquent pas de risque d’inhaler ou avaler de l’eau. La respiration spontanée se déclenche seulement au premier contact des récepteurs faciaux de l’enfant (situés autour du nez et de la bouche) avec l’air. Entre temps, l’apport d’oxygène reste garanti grâce au cordon ombilical auquel il est toujours relié.

Après la naissance dans l’eau, l’enfant est remonté en surface puis posé sur la poitrine de sa maman, une partie de son corps étant maintenue dans l’eau (seule la tête et les épaules sont hors de l’eau),

En résumé, on peut dire que l’accouchement dans l’eau assure pour l’enfant une transition progressive avec ce nouvel élément qu’est l’air.